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Pékinoscope
22 octobre 2011

Survivre

Demain c'est samedi: jour de grande expédition au supermarché.

Moi qui vis dans des grandes villes depuis une dizaine d'années, je commence à m'habituer au confort de pouvoir sortir au dernier moment acheter des oeufs ou un chou fleur parce qu'on vient d'avoir une idée de plat. Dans toutes les villes que je connaissais, on trouvait toujours une épicerie à moins de 300 mètres. Ici, à moins de 300 mètres, il y a un CVS. Au premier abord, ça ressemble à un Monoprix. Mais en fait pas du tout. On y trouve en priorité une grande pharmacie, puis des produits de beauté, quelques produits de première nécessité comme du papier toilette ou des décorations de Hallowe'en, et enfin, caché dans le coin, un ou deux rayons alimentation. En guise d'alimentation: biscuits, soupes instantanées, yaourts, lait, jus. Du pain de mie et du beurre de cacahouètes. Mais, bien sûr, aucun légume frais ni viande. Et pas d'alcool non plus (trop compliqué: les caisses sont en libre service). 

Option B: trouver une autre source de nourriture. A la fac il y a un "farmer's market" tous les mercredis. C'est chouette... Si on est capable de se nourrir exclusivement de pommes. Mais de trois variétés différentes, attention!

Il ne me reste donc plus qu'à marcher. La source de produits frais la plus proche d'après mes calculs se trouve à 1,1 km, c'est Safeway, un genre de Leclerc local. Si je veux me nourrir encore un peu mieux, et avoir en plus des produits bio, comble du snobisme, alors là il faut parcourir 1,7 km et aller jusqu'à à Wholefoods. A pieds, avec les courses dans les mains, c'est pas vraiment la porte à côté. Et encore, l'hiver n'est pas encore arrivé. Ma coloc y va avec son sac à dos de voyage. Heureusement il y a des bus sur ce trajet. Mais comme je l'ai dit on ne saute pas dedans à tout bout de champ.

Je retrouve donc les habitudes de mon enfance: chaque semaine faire une liste parce qu'il ne faut rien oublier, et puis faire des stocks assez grands pour tenir une bonne semaine et assez petits pour ne rien avoir à jeter (c'est pas bon marché non plus). Le congélateur a repris tout son sens, ainsi que la boîte en plastique pour cuisiner d'avance. Et si je suis maligne, je profite d'un bus où j'étais montée pour d'autres raisons, et je m'arrête dans un supermarché en passant. Il faut rationaliser son temps.

Et ça, c'est dans une des zones des Etats-Unis où la densité en supermarchés est la plus forte. Rien que de penser que le pays est rempli de "déserts alimentaires", ça me fait froid dans le dos.

 

 

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