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Pékinoscope
28 février 2012

La compagnie des autres

Lors d'un week-end à New York, j'ai demandé à un professeur de l'université Columbia de me recevoir. Il a accepté. Mais quand je me suis présentée devant lui, il avait oublié le rendez-vous. Il m'a quand même reçue une vingtaine de minutes entre deux réunions.

On m'a dit par la suite: oui, ils font tous ça, ils font exprès pour se donner un genre. C'est très "Columbia", et c'est très "New York". Peut-être. New York a l'air d'être très dure dans le genre. En tous cas, ce n'est pas le cas à Washington du tout. Ici, c'est tout l'inverse: on est reçu partout, hyper facilement. On appelle la Maison Blanche pour parler au spécialiste nouvelles technologies? Ne quittez pas, je vous le passe. Bon, c'est une ville de lobbyistes. Les gens sont payés pour vous recevoir et vous connaître.

Pourtant cette sociabilité a ses limites. Les gens de la côte Ouest trouvent parfois que les relations sociales manquent de naturel ici. Les gens font beaucoup de mondanités, mais il s'agit surtout de "faire du réseau". On papillonne de l'un à l'autre pour faire la connaissance d'un maximum de personnes, on échange des cartes de visite (ou pas) plus vite que son ombre. Et on passe toujours un "fantastic time" avec des gens qu'on ne reverra jamais. Une de mes collègues, qui a passé beaucoup de temps en Californie, soupire: elle aimerait bien prendre un peu plus le temps de juste profiter de la compagnie des gens, au lieu de sentir que ces moments doivent servir à quelque chose qui lui échappe parfois. 

Mais je suppose que d'autres trouveraient à redire sur la manière de socialiser des Californiens... Le contraste entre les différentes cultures au sein même des Etats-Unis est assez fascinant.

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