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Pékinoscope
12 juin 2012

Valises

Bon, ben voilà, ça fait plus de neuf mois que je suis à Washington et il est temps de rentrer dans quelques jours.

Déjà un petit bout de temps que j'ai arrêté de remplir le frigo: mon coin est tout vide, avec seulement trois oeufs et deux carottes. Par contre j'ai plein de nouvelles chaussures à mettre dans la valise. Le compte à rebours se fait en nombre de lessives, en chemises propres, en nombres d'oeufs dans le frigo. Et puis aussi en lignes sur ma "to-do-list": résilier mon abonnement netflix et mon téléphone, rendre mon dernier article, vider mon bureau, voter (eh oui), prendre rdv avec ma proprio.

Deux week-ends que je passe à essayer de rattraper le temps perdu en faisant de petites excursions pour pouvoir cocher les dernières cases sur mon guide touristique. Cette semaine j'ai un dîner tous les soirs histoire de dire au-revoir à plein de gens différents. Du coup je ne mangerai jamais mes deux carottes.

Partout où je passe j'ai envie de prendre des photos: mon bureau, ma rue, l'université au moment où le bâtiment principal se dévoile à ma vue quand j'arrive au bureau. Et puis je me dis: non, j'ai déjà cette photo dix fois. Alors j'essaie juste de fixer ce moment dans ma mémoire. Il y a des filles qui se font bronzer en maillot de bain sur la pelouse de la fac. Je me dis encore une fois que c'est quand même une drôle de bulle. Et qu'elles n'ont pas peur des écureuils.

Et puis je réalise que je me suis vraiment familiarisée avec Washington. On pourrait me parachuter à peu près n'importe où dans DC et je saurais retrouver mon chemin. Bon c'est pas trop difficile non plus avec un plan en damier. Mais je sais aussi qu'il y a une petite boutique au coin de la rue, ou que je préfère passer par ici que par là. C'est le sentiment le plus agréable quand on découvre une ville: c'est de se l'approprier peu à peu et un beau jour de se dire ça y est. En général c'est le moment où il faut s'en aller.

Il faut voir les choses du bon côté. Je pars au moment où les moustiques arrivent. Et il n'y a pas de place pour tout le monde.

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