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Pékinoscope
13 mars 2014

Nous voilà donc chez nous. C'est un peu

Nous voilà donc chez nous. C'est un peu intimidant au début, voire carrément inconfortable. La maison fait du bruit, plein de bruit. Elle est trop vide. Les portes claquent, les placards grincent, les chaisses crissent, et les murs de béton nu amplifient tout. Les gardes-corps des balcons résonnent comme des caisses claires sous les gouttes de pluie qui s'y abattent sans discontinuer pendant cette première semaine. Les fenêtres omniprésentes, sans rideaux, nous exposent crûment aux regards du dehors (qui se détournent, gênés eux aussi). 

Puis la pluie est partie. Maintenant, portes, placards et chaises sont feutrés. Les gardes-corps sont recouverts de mousse. Les gonds sont huilés, les fenêtres voilées. On s'est équipés, d'un frigo, un four, un lave-linge, des fils tendus sur le toit, des pinces à linge. Pendant trois semaines, on tiendra avec une casserole, une poêle, deux assiettes et deux verres. Et même un grand canapé d'occasion, trouvé dans le voisinage.

Puis le déménagement est arrivé, par un soleil radieux. Des cartons sont sortis tous nos objets familiers, les draps où l'on a tant dormi, les vieilles fringues que l'on ne veut pas jeter, les tables rayées, les assiettes dépareillées, et surtout les livres. Et les vieux fauteuils de mon enfance. Et puis les vêtements de bébé, deux tailles au-dessus, ouf! Il était temps. La maison a pris des couleurs et du moelleux, et, en fait, on y est drôlement bien, maintenant.

C'est ce que je me dis en sirotant un thé sur le toit terrasse, avec vue sur la colline, où une petite aigrette se pose tranquillement en haut d'un arbre.

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